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Jours 215-216: Ceux qui assistent à un spectacle hypnotisant

Ubud, Île de Bali, Indonésie.

Jour 215: mardi 4 juin 2019

Dernier réveil dans nos lits-capsules : aujourd’hui, on lève le camp en direction d’Ubud !

On déjeune de nos restes d’hier, puis on fait les sacs pour le check-out à 10h. Pour nous, ça va, c’est assez vite fait ; pour Yann et Juju, c’est une autre histoire ! Ils n’ont pas moins de 80kg de bagages au total… Deux énormes backpacks pour eux, un plus petit sac pour chacun des enfants en fonction de leur poids, et une énorme valise. On est admiratifs : c’est un véritable déménagement pour eux à chaque changement d’auberge !

Ce départ aura été toute une histoire… On commande d’abord un taxi Grab (équivalent de Uber, beaucoup plus répandu en Asie du Sud-Est), grâce à Chris qui a téléchargé l’application sur son téléphone. Le taxi est censé contenir 6 places. Quand la voiture arrive, on s’aperçoit cependant que cela ne va pas être possible avec les bagages ; les sièges numéro 5 et 6 prennent en effet la place du coffre… Le chauffeur n’est pas très content, mais finit quand même par annuler la course et repartir.

On se dit alors qu’il nous faut 2 voitures, mais Chris ne peut en commander qu’une seule à la fois… Personne d’autre ne pouvant installer l’application Grab, on demande à la réceptionniste de l’auberge de nous en commander un deuxième. Ce qu’elle fait… mais voilà que le chauffeur attribué est celui qui est reparti mécontent il y a 10 minutes ! Vite vite vite, annulation de la commande… ce qui a pour effet de bloquer l’application Grab de la réceptionniste.

Tout est bien qui finit bien : grâce à l’anglais approximatif de la réceptionniste de l’auberge, on parvient à demander au chauffeur de la première voiture, qui vient d’arriver, de nous en commander une deuxième. Bagages chargés à grand renforts de « hoooo hisse !!! », et nous voilà en route en direction d’Ubud. Yann, Juju et Juno d’un côté, Ehowyn et nous deux de l’autre !

Sur demande de Yann et Juju, nous parvenons à faire lire quelques pages de son « Chair de poule » à Ehowyn afin qu’elle pratique la lecture. Je me retrouve même à réviser avec elle les tables de multiplication ! On a l’air fin quand on espère qu’elle ne répondra pas trop vite afin d’avoir le temps de trouver soi-même la réponse… C’est que ça date tout ça !! 😉

Après 2 bonnes heure de taxi (pour 48km ; bonne moyenne…), notre chauffeur nous dépose à notre auberge, le Eka’s Homestay. On est fascinés par la porte ; on a l’impression d’entrer dans un temple ! En fait, on entre dans un jardin fleuri, au milieu duquel se trouve effectivement le temple familial. Quelle ambiance paisible, pourtant à quelques mètres à peine de l’agitation incessante des rues d’Ubud !

Le patron est adorable, et on s’installe dans notre chambre. Ehowyn s’improvise coiffeuse et pare ma tresse de fleurs de frangipanes trouvées dans l’allée du jardin ! 🙂

Vingt minutes plus tard, Yann, Juju et Juno arrivent et s’installent à leur tour. On crève la dalle et vu l’heure, on s’arrête manger dans un petit warung à quelques mètres de notre auberge… La conversation tourne autour de l’écologie ; on est bluffés par les enfants qui sont à chaque fois les premiers à se rappeler de demander leur jus de fruit « sans paille s’il vous plaît ! » Cela se voit que ce tour du monde les sensibilise dès leur plus jeune âge à la question épineuse des déchets et de la consommation… « Si seulement on était des Indigènes ! » s’exclame Juno du haut de ses 7 ans, marqué par son expérience communautaire en Amazonie équatoriale. 🙂

Il est 15h lorsqu’on sort du warung, et on a envie de se dégourdir les jambes… Mais pas dans le trafic infernal du centre ville, une véritable horreur !! On se dirige vers le chemin qui part dans les rizières. En chemin, on est apostrophés une bonne dizaine de fois par des vendeurs de billets de spectacle pour les danses traditionnelles balinaises… Allez, soyons fous, on en achète pour ce soir.

On bifurque dans une petite allée qui ne paie pas de mine, et celle-ci nous mène en 5 minutes dans les rizières qui bordent la ville d’Ubud… Fini le trafic, les bruits assourdissants, la chaleur du bitume et les gaz des pots d’échappement ; ici, c’est un véritable havre de paix à quelques minutes du centre ville ! 🙂

On se balade un moment entre les champs de riz à différents stades de croissance ; quel calme, cela fait beaucoup de bien…

Passage par l’auberge pour récupérer les lunettes de vue pour le spectacle de ce soir, et on se remet en route ! On n’arrive pas vraiment en avance, mais il reste quelques chaises libres. Le spectacle va commencer…

Soudain, une centaine de femmes en tenues traditionnelles descendent l’escalier en chantant, pour se placer autour du gros chandelier. Takakakakak ; elles font des claquements et des bruits de gorge, c’est impressionnant !

Viennent ensuite de magnifiques danseuses, puis un démon, puis un sauveur… Une histoire traditionnelle balinaise ; on n’a pas tout suivi mais c’est pas grave, le spectacle était magnifique ! Surtout les danseuses, aux expressions faciales émouvantes et aux doigts recourbés vers l’arrière. Leurs mouvements sont emplis de grâce…

Après le show des danseuses et l’histoire traditionnelle, on a droit à la danse du feu. Autrement dit, un taré qui va marcher pieds nus dans un feu et s’asseoir sur un lit de braises !!! Impossible de savoir s’il a bu de l’alcool pour supporter la douleur ; certains disent qu’il est en transe, on ne le saura jamais… Fascinant et révulsant en même temps !

Le spectacle a duré une bonne heure et on rentre vers l’auberge à pied. On avait un peu peur que ce soit un attrape-touriste mais non, tout était très professionnel et le spectacle valait vraiment la peine. 🙂

Yann, July et les enfants rentrent directement à l’auberge car Ehowyn et Juno dorment debout. Chris et moi trouvons un petit resto dans une ruelle piétonne d’Ubud pour partager une assiette… Le plat est très bon, mais pas très traditionnel : il est servi avec des frites… car le resto est à court de riz ! Qui l’eut cru ?!?

Jour 216: mercredi 5 juin 2019

Grand soleil au réveil ce matin ! Le gérant nous amène notre petit-déjeuner sur la terrasse devant notre chambre… Trop bien. 🙂

Yann a repéré une autre belle balade dans les rizières ; ce sera donc le programme de la matinée. Départ vers 9h30 de l’auberge, passage par le centre ville bondé et complètement bouché par le trafic (cela ne s’arrête donc jamais ?)... On bifurque dans les rizières, cette fois-ci sur le « Ridge walk », et à nouveau, la magie opère : le calme, les bruits de la campagne, le vert quasiment fluo des terrasses et champs de riz… Quel bonheur !

On suit le chemin qui monte et descend dans les collines avec vue sur la forêt tropicale luxuriante, pendant environ 2.5 kilomètres. Il fait hyper chaud et l’humidité est étouffante…

Malgré le calme environnant, on décide de faire demi-tour, car la faim commence à se faire sentir et les réserves d’eau diminuent à grande vitesse. On retourne sur l’autre chemin des rizières pour manger au Sweet Orange, un warung super mignon repéré hier pendant notre balade !

Notre intuition était bonne : la nourriture est excellente, tout comme le service ! On se régale avec vue sur les rizières. Le resto est même décoré de noix de coco sculptées en visages, ce qui donne un petit côté sympa à la terrasse. 🙂

Retour à pied à l’auberge en milieu d’après-midi… On a besoin de s’organiser un peu pour les prochains jours, car on voudrait partir tous les 6 en roadtrip dans le nord de l’île ! On compare d’abord quelques agences de scooters, sans oublier de vérifier l’état des véhicules et la présence de casques qui conviennent aux enfants… Adjugé pour un type dans la rue de notre auberge, qui a 2 scooters en stock. Pour le 3ème, on verra demain matin !

On compare ensuite nos cartes Maps.me afin de lister quelques points d’intérêts, établir un itinéraire grossier et vérifier la présence d’auberges sur le trajet… Ça y est, on est prêts. 🙂

On ressort souper dans un petit warung de la rue piétonne très sympa dans laquelle on s’est arrêtés hier soir avec Chris. Nouveau régal ! On ne se couche pas tard, car demain, il va falloir avoir le cœur bien accroché pour affronter le trafic balinais…

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