Sucre, Bolivie.
Jour 29: vendredi 30 novembre 2018
Les crêpes bien digérées durant la nuit, nous devons nous lever tôt afin de nous rendre au terminal de bus de Uyuni. Les bus en direction de Poooootosi, Potosiiiiiii partent tous à 8h et le trajet va durer environ 4 heures… On ne compte plus le nombre d’heures dans les bus (enfin si, il est indiqué sur la page d’accueil 🙂 ) !
Vers la fin du trajet, la contrôleuse nous demande de lui présenter nos billets. Après cela, elle continue à travers le bus et plus loin, on entend qu’elle discute avec un passager. Nous n’y prêtons pas vraiment attention, mais tout à coup, elle revient vers moi et me demande si je parle anglais, car apparemment ledit passager ne parle pas un mot d’espagnol… En fait, il est Québécois et parle donc français. La contrôleuse me demande de traduire :
– La contrôleuse en espagnol : « Peux-tu lui demander où il va ? »
– Moi au passager en français : « Tu vas où ? »
– Le passager : « Je vais à Tupiza »
– Moi : « Mais tu n’es pas dans la bonne direction, là nous arrivons à Potosi, au nord de Uyuni »
– Le passager : « Ouais, je sais mais j’ai cru que Potosi était sur le même trajet et que le bus continuait au sud »
– Moi : « Mec, tu en as encore pour quelques heures et ce n’est pas sûr qu’il y ait de route directe entre Potosi et Tupiza. Peut-être que tu peux changer tes plans et rester ici ou aller à Sucre »
– Le passager : « Oh tabarnak de câlissse, ça fait mal aux gosses (propos totalement inventés, mais je pense que c’est ce qu’il s’est dit dans sa tête 🙂 ) J’ai des potes qui m’attendent à Tupiza, je dois y être aujourd’hui »
– Moi : « Il te faudra acheter un autre billet et prendre un autre bus. Si tu veux je peux t’aider à traduire… »
– Le passager : « Ok merci »
Je rapporte tout cela à la contrôleuse et elle a un petit air de pitié, sachant certainement la distance qu’il devra parcourir pour se rendre à Tupiza (ou l’état de la route, que sais-je, nous sommes en Bolivie après tout…). On ne saura pas ce qu’il est devenu, mais il n’avait pas l’air très paniqué à l’idée de devoir se taper encore pas mal d’heures de bus…
De notre côté, à la descente du bus, on se retrouve en face d’un petit resto local où ils préparent quelques plats. On décide d’y rester pour le lunch, soupe et plat principal au menu pour quelques pesos seulement.
Une fois notre assiette gastronomique terminée, on se décide à chercher un transport en direction de Sucre. On se renseigne et on nous envoie dans une rue parallèle d’où partent les taxis pour Sucre. A peine arrivés vers la place, on nous interpelle de tous les côtés. Une petite dizaine de chauffeurs (et je n’exagère pas) me sautent dessus pour nous proposer leurs services. Ils jouent des coudes pour nous attirer dans leur voiture. Au lieu de 50 pesos par personne pour le trajet, j’arrive à négocier un tarif à 45 par personne (ça, c’est du marchandage 🙂 !)
Le chauffeur, tout content de nous avoir « convaincu », attrape mon sac et se barre en courant pour le déposer dans son taxi avant que l’on change d’avis. Marcel, Marina et Camille à l’arrière et moi à la place du mort, pour pouvoir discuter avec le chauffeur… Mauvaise idée, à peine assis, je m’endors !
Je ne peux pas vraiment raconter le trajet, puisque je n’ai rien vu, mais il semblerait que la route soit belle. Camille me fait savoir que ma tête penchait sur l’épaule du chauffeur lorsque je dormais… Vrai ou faux, je ne sais pas mais il y aurait des photos pour le prouver !
Arrivés à Sucre, le taxi nous dépose devant l’appart’ que Marcel et Marina ont loué pour y passer deux nuits. Une autre chambre est libre, et on décide donc de partager les frais. La proprio des lieux vient nous ouvrir, non sans que l’on ait attendu quasi une demie heure à l’extérieur car elle n’entendait pas la sonnerie. Très bel appart’ neuf, avec vue sur la ville et piscine !
Nous nous installons, contents d’être arrivés sains et saufs et profitons de la terrasse pour admirer le coucher de soleil, une bière à la main…

Jour 30: samedi 1er décembre 2018
Réveil en douceur pour nous quatre, on prend le petit déj’ ensemble. Arrivant à court d’habits propres, on décide de lancer quelques machines pour laver nos vêtements salés (super jeu de mot ah ah).
Départ pour la visite de la ville ; après une petite marche d’une dizaine de minutes, Marina ne se sent pas bien. Elle a sûrement dû mal digérer quelque chose… Marcel et elle décident de se poser dans un parc en attendant que ça passe, pendant que nous allons nous balader à deux.
Très belle ville, les édifices principaux sont blancs et on y voit une certaine influence espagnole de par ses balcons… On fait également une petite halte au marché de la ville, où une dame qui disparaît sous des montagnes de fruits nous fait goûter de la mangue et du chirimoya à tomber par terre !
A 16h, on retrouve Marina et Marcel dans le parc. Elle ne se sent toujours pas mieux et décidons donc de rentrer tous ensemble à l’appart’, mais avant cela on passe par un supermarché pour faire quelques courses.
Menu du soir, pâtes et sauce tomate. Verdict : pas bon du tout… les pâtes trop farineuses et la sauce, elle avait un goût de sauce barbecue. La prochaine fois, on ne prendra pas ce qui est en promotion ! 😉
Jour 31: dimanche 2 décembre 2018
Heureusement, les pâtes de la veille n’ont pas affecté notre digestion et on se lève en pleine forme pour dire au revoir au couple d’Allemands. Ils partent à l’aéroport pour prendre un vol en direction de Sucre… Trajet que nous ferons en bus demain.
Programme de la matinée : sauvegarde de nos photos/vidéos sur notre serveur à distance (NAS pour les intimes) et préparation de nos backpacks. Ouais, on a décidé de changer d’endroit pour notre dernière nuit, car on ne peut pas se permettre de garder l’appart’ rien que pour nous, même pour une nuit…
En fin de matinée, on va déposer nos sacs au Celtic Cross. Très bon accueil de la part du staff, et l’auberge a une jolie cour intérieure !
L’auberge étant située près d’une place qui surplombe la ville, nous décidons d’y aller nous balader. Le temps est plutôt grisâtre, mais la température agréable…
On profite également pour aller visiter le cimetière de la ville. Il est immense mais très bien entretenu. Ce n’est pas glauque d’aller voir ça, car il faut savoir qu’ici on accorde beaucoup d’importance aux défunts et le cimetière est considéré comme un parc, où les gens viennent se promener, qu’ils aient quelqu’un à visiter ou pas…
Retour à l’hostel où on mange le reste de pâtes de la veille. Malheureusement, le fait de réchauffer le plat n’a pas arrangé son goût… On hésite quand même à mettre une photo dans la galerie ‘Miam’ pour vous faire saliver ! 🙂
Jour 32: lundi 3 décembre 2018
Autant dire qu’aujourd’hui nous sommes restés à l’auberge toute la journée pour avancer notre blog et résoudre quelques problèmes de carte de crédit pour Camille. Elle en profite pour discuter avec ses parents via whatsapp et leur donner des nouvelles, pendant que moi je lis ou m’amuse avec des apps sur la tablette. Rien de bien intéressant…
Ce soir, nous prenons le bus en direction de La Paz. N’ayant pas de billet de bus, on veut comparer le prix des différentes compagnies, et on arrive donc au terminal avec un peu d’avance. Après avoir pris des renseignements, on jette notre dévolu sur la compagnie El Dorado… Le trajet durera 12 heures jusqu’à La Paz.
En attendant l’embarquement, on assiste à une scène improbable, quoique usuelle en Amérique du Sud : les colis et bagages qui iront en soute sont descendus depuis le 1er étage avec une corde. Mieux vaut ne pas se retrouver dessous lorsqu’ils sont en train de charger… !
Prochain arrêt La Paz !
Leave a reply