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Jours 348-349: Ceux qui survivent à la capitale

Katmandou, Népal.

Jour 348: mardi 15 octobre 2019

Notre réveil sonne vers 6h15. Nous fermons nos sacs à dos et les descendons sans faire de bruit. A part le cousin de Bishnu qui ronfle dans le salon, pas de trace d’autres occupants. Nous devons nous rendre au terminal de bus qui se situe à 2.5 km de notre auberge, et il va falloir accélérer la démarche. La chaleur ambiante déjà forte ainsi que le poids de nos sacs à dos nous ralentissent passablement…

Le terminal se trouve sur un terrain vague, et les bus y sont stationnés dans tous les sens. Malgré cela, il est facile de repérer son bus : ceux-ci sont apparemment regroupés par destination. Plusieurs bus partent en direction de Katmandou, et nous n’avons aucun mal à trouver le nôtre. Encore quelques minutes dont nous profitons pour acheter des petits pains pour le déjeuner, puis nous montons dans le bus.

7 à 8 heures de trajet, c’est ce qui nous attend aujourd’hui. Voire davantage, si le parcours est encombré. Et ce n’est pas l’état de la route qui va nous permettre d’arriver plus tôt… Comme vous l’aurez compris, les nids de poule et les nombreux virages vont considérablement ralentir notre progression.

8 heure 30 de trajet, c’est au final ce que nous aurons roulé (ou plutôt bondi) avant d’atteindre Katmandou. Pour nos deux dernières nuits (!!!) au Népal, nous avons réservé une petite auberge bien notée dans Booking. Selon Maps.me, elle est à 2 km du terminal de bus et comme nous avons été assis pendant une bonne partie de la journée, on souhaite marcher jusqu’à l’auberge… Le trafic, la saleté et la pollution nous font vite regretter Pokhara. Quel changement, c’est chaotique et bruyant ; on traverse la rivière en passant sur le pont et l’odeur qui s’en dégage est horrible, la faute aux multiples déchets qui croupissent dans les eaux juste en dessous de nous !!!

Deux kilomètres que nous marchons et aucune trace de notre auberge. On demande à 1-2 personnes, mais elles ne connaissent pas l’auberge en question… Las d’avoir marché au milieu de ce brouhaha, nous décidons de nous poser dans un petit café sympa, où nous nous étions déjà arrêté avec Greg et Virginie au début de notre séjour népalais. C’est en se connectant au wi-fi que l’on réalise que l’auberge recherchée à un autre nom et qu’elle se trouve en fait… juste derrière le terminal de bus. Super ! Bon, puisqu’on est là, on en profite quand même pour commander des snacks. 🙂

Retour à la case de départ, pour repasser devant l’endroit où le bus nous a déposé une bonne heure plus tôt. L’auberge n’a pas été facile à trouver, il fallait y accéder par des petites ruelles et en plus, on a découvert en y arrivant qu’elle avait visiblement encore un autre nom…

Bref, nous y sommes et déposons nos affaires avant d’aller nous balader dans le quartier touristique de Thamel. Ce soir, on va au Yala Café, petit resto familial, manger de succulents plats népalais !

Jour 349: mercredi 16 octobre 2019

Le réveil se fait tout en douceur, contrairement au Funky Monkey Hostel (notre auberge lors de notre premier séjour à Katmandou, où les chiens n’arrêtaient pas d’aboyer).

A force de longer les murs pour éviter de se faire bousculer par le trafic dans les rues, je ne remarque pas que la taille des portes d’entrées est petite : résultat, je me prends le mur en plein front lorsque nous entrons dans un resto ! Aïe, comme ça fait mal… Dès à présent une belle bosse rouge orne mon front. 🙂

Nous changeons d’endroit et nous installons au Fusion Himalaya : le lieu est agréable et les prix sont plus que corrects. Nous décidons de rester ici pour la matinée, afin d’avancer le blog… Pas trop envie de partir en visite touristique de Katmandou : vu l’agitation et pollution de la ville, le cadre n’est pas des plus avenants.

Comme nous n’avons pas bougé nos fesses depuis ce matin, on choisit d’aller quand même voir un temple classé au patrimoine mondial de l’UNESCO : le Temple de Pashupatinath. Pour y arriver, nous devons survivre à 30 minutes de trafic infernal à l’intérieur d’un taxi âprement négocié ! Nous sommes déposés à quelques mètres de l’entrée du site. Sur le chemin, un homme couché par terre, il a l’air dans un sale état et ne semble pas bouger. Il gît là, au milieu de l’indifférence totale, alors qu’une policière se tient à 5 mètres de lui… C’est une image glauque et dérangeante, mais apparemment anodine par ici !

Le Temple de Pashupatinath, situé au bord de la rivière, est l’un des temples les plus sacrés de l’hindouisme et du Népal. Ici, on y pratique quotidiennement des crémations selon le rite hindou et plus le défunt est riche, plus il a le droit d’être brûlé proche du temple. Les crémations, sur un bûcher posé sur des blocs de pierre, ont lieu à la vue de tous, locaux et touristes.

Le lieu a dû être magnifique autrefois ; malheureusement, les dégâts du séisme de 2015 sont encore largement visibles partout. Seuls quelques bâtiments ont tenu, ou alors ont été reconstruits depuis. Toujours est-il que l’ambiance est glauque, limite lugubre. Nous avons le sentiment d’assister à un show enflammé ! La fumée dégagée nous enveloppe et la visibilité n’est pas très bonne… Nous poursuivons notre balade sur la colline parsemée de temples plus petits, mais un peu perturbés par ce que nous avons vu, nous ne restons pas très longtemps.

Lorsque nous ressortons du temple, nous passons à nouveau vers l’endroit où l’homme était couché par terre : c’est bon signe il a changé de position depuis. Ouf, nous supposons qu’il a un peu trop bu et qu’il s’est endormi où il pouvait…

Retour à l’auberge avec un taxi âprement négocié, pour se préparer à sortir manger. Eh oui, ce soir on retrouve Jean-Baptiste et Maël, les voyageurs que nous avions rencontré sur le trek des Annapurnas ! 🙂 Soirée d’adieu au Upstairs Café, car il s’agit pour nous tous de nos derniers moments de voyage au Népal et de voyage tout court. En effet, après 1 an en Australie et 2 mois en Asie, Maël s’envole également demain pour Doha puis Paris (à la différence de nous, il prend le vol dans la matinée). J-B, quant à lui, termine son tour du monde d’une année, tout comme nous, et quitte Katmandou dans 3 jours, direction Paris. Et nous ? Eh bien nous, dans moins de 24 heures, nous serons assis dans l’avion en direction de Doha…

Après avoir fêté ces retrouvailles, nous nous quittons, certains de se revoir en Europe ! Le compte à rebours a commencé…

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