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Jour 247: Ceux qui s’amusent en croisière (Partie 2)

Parc National de Komodo, Indonésie.

Jour 247: samedi 6 juillet 2019

Vroum ! Il fait encore nuit noire (4h du mat’ peut-être ?) : l’équipage vient d’allumer le moteur et met le cap sur l’île de Padar, notre première étape de la journée. On s’enroule dans notre « sac de viande » et notre couverture pour éviter les courants d’air, et l’on se rendort jusqu’à 6h30… Les rayons du soleil passent sous le toit du pont arrière et nous réchauffent doucement !

Pancakes à la banane et café pour tout le monde. Peu après 7h, on jette l’ancre au large de Padar, et la petite barque nous amène sur le rivage. Il fait encore frais, mais cela ne va pas durer longtemps… On a une bonne demi-heure de montée (en partie en escalier, en partie sur un sentier de racines et de cailloux) pour atteindre les différents points de vue. On est un peu étonnés que le soleil soit déjà bien haut : on croyait qu’on allait observer un lever de soleil depuis le sommet de Padar ! Peut-être le problème de moteur d’hier nous a empêché de dormir suffisamment près du rivage, en tout cas, l’équipage ne nous a rien communiqué… Peu importe, même avec le soleil déjà bien présent, la vue promet d’être spectaculaire !

Arrivés aux différents points de vue, on en reste bouches-bées. Padar Island est certainement l’île la plus photogénique que l’on ait jamais observée : avec ces 3 baies, l’une au sable gris, l’autre blanche, et la troisième rosée, ses belles collines escarpées et ses eaux turquoises, c’est un véritable régal pour les yeux !!!

On reste une bonne heure au sommet, à profiter des points de vue. L’avantage d’être arrivés « en retard », c’est que le gros de la foule disparaît petit à petit, et il ne reste bientôt plus que notre groupe. 🙂

Retour sur le bateau, il est 9h30 ! On a 2 heures de navigation devant nous, car il faut contourner l’île de Padar et partir vers l’extrême nord du parc national pour atteindre un spot de plongée particulier. On lit, on fait la sieste, on papote, on prend le soleil sur le pont… Le temps passe assez vite au final, et bientôt, l’un des membres de l’équipage nous crie « Mantaaaaa, mantaaaaa ! » Il n’a pas encore vu de raie manta, mais c’est le signe de se préparer pour plonger à cet endroit connu sous le nom de Manta Point. Cette fois-ci le snorkelling commence depuis le bateau ; masque et tuba bien accrochés, on saute depuis le pont, l’eau a la température parfaite !

Le courant est assez fort, mais pas de problèmes : on se laisse porter, et le bateau viendra nous chercher après plusieurs dizaines de mètres de dérive. Les eaux sont assez profondes ici, c’est la première fois que je fais du snorkelling aussi loin du sol ! 😉 La visibilité reste incroyable : l’eau est d’une clarté impressionnante…

Pourtant, on a beau scruter, ce premier snorkelling de la journée fera chou blanc : aucune raie manta en vue ! On voit par contre pas mal de petites méduses… et on les sent aussi, car elles laissent de petites traces de brûlures chez les quelques personnes qui se sont retrouvées sur leur chemin.

On remonte sur le bateau, qui nous amène un peu plus loin pour une deuxième tentative. Chris et 2-3 autres personnes, qui s’étaient un peu trop éloignées du groupe pendant la première plongée, sont restées sur la petite barque qui les a repêchées. Là, c’est un peu le bordel : on saute à nouveau du bateau, mais le guide a disparu dans la direction opposée de la barque avec la moitié du groupe, tandis que Chris et les 2-3 autres personnes barbotent à côté de la barque. Gauche ou droite ? On décide de suivre le courant direction le guide… qui se solde à nouveau par un résultat infructueux. La petite barque vient donc nous chercher, mais ne peut embarquer que la moitié du groupe. On attend donc l’aller-retour de la barque… On remonte à grand renforts de hoooo-hisse, et au moment où l’on s’approche du reste du groupe, le capitaine s’écrie « Jump ! Sautez ! » Quelques personnes sautent à l’eau, mais le temps que je baisse mon masque sur les yeux, il s’écrie « Nooo ! Don’t jump ! Ne sautez pas ! » et part à toute vitesse vers Veronica : il a cru qu’elle avait besoin d’aide, alors qu’elle s’agitait juste pour indiquer qu’elle avait vu des raies mantas… Bref, c’est le bordel dû à un manque de communication vraiment frustrant. Evidemment, le temps que l’on comprenne ce qui se passe, les mantas ont disparu, et on est les 3 restants dans le bateau à ne pas les avoir vues, plus Chris et quelques autres qui étaient dans l’eau mais regardaient ailleurs… Enfin bon, je me console en me disant qu’on les a bien vues en Australie il y a quelques temps. 🙂

Retour au bateau, le dîner est servi ! Cet après-midi, le bateau part vers le nord-ouest. On navigue pendant presque 3 heures avant d’atteindre une petite plage de l’île Banta ; ce sera notre dernier spot snorkelling de la journée… Yeye nous a promis le paradis, et cela s’annonce plutôt bien : l’eau est turquoise et le sable blanc semble miroiter devant de grandes collines qui s’élèvent juste derrière la plage. Plutôt que de se faire amener en barque, on préfère sauter du bateau et nager jusqu’à la plage en profitant de superbes fonds marins !

Par contre, la vision paradisiaque s’effondre à notre arrivée sur le sable blanc, jonché de déchets ! 🙁 On a quitté le parc national de Komodo, et le contraste avec les plages préservées et nettoyées est saisissant… L’île est déserte, et il n’y a aucune cabane ou autre construction sur la plage ; ces déchets ont donc forcément atterri là depuis le large, poussés par les vagues. Un sentiment d’impuissance nous envahit quand on est face à de telles visions. On voudrait faire notre part de nettoyage, mais aucun sac n’est disponible ! On repart bredouilles au bateau…

L’ancre levée, on repart en direction de l’ouest. La mer est plutôt agitée dans ce coin, car on a quitté les eaux tranquilles de Komodo pour traverser le détroit situé entre l’île de Sumbawa et l’île-volcan de Sangeang. Heureusement, personne n’a le mal de mer ! On se rassemble tous sur le pont pour observer un sublime coucher de soleil droit devant nous. Le ciel s’illumine de jaune, d’orange et de teintes de rouge à mesure que le soleil descend vers l’horizon… Qu’est-ce que la nature est belle !

Et ça ne s’arrête pas là : au moment où l’on passe le détroit, le volcan Sangeang se met à cracher de la fumée. On observe les panaches gris se diffuser dans le ciel au-dessus du cône impressionnant de cette île en se disant que c’est vraiment fou d’assister à un tel spectacle… Quand tout à coup, ce n’est plus des panaches de fumée gris que l’on voit, mais bien des lueurs rougeoyantes : le Sangeang est en éruption sous nos yeux !!!! Impossible de décrire le sentiment d’humilité que l’on ressent quand on est face à une telle force de la nature. La nuit est tombée, on peut voir de petits foyers qui flambent sur les pentes du volcan, probablement des arbres qui ont pris feu suite à un jet de cendres ou une coulée de lave… DINGUE !!!!

Le souper est servi, mais le navire ne s’arrête pas pour autant ; la grande traversée commence réellement maintenant, car nous avons 17 heures devant nous avant la prochaine île que nous visiterons. Le bateau va naviguer toute la nuit au large de la côte nord de la grande île de Sumbawa… Ce soir, tout le monde va sagement se coucher alors qu’il n’est que 20h30. La Bintang n’est pas à l’honneur, car il va falloir dormir malgré le bruit du moteur et le roulis des vagues !

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