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Jours 173-174: Ceux qui racontent leur odyssée en PapyVan – Episode 3

Kalbarri National Park, Australie.

Jour 173: mardi 23 avril 2019

On se réveille au son des oiseaux et des bourrasques de vent en plein milieu du terrain de golf sur lequel on a dormi… Et qui ne ressemble pas vraiment à un terrain de golf en fait, avec cette herbe complètement brûlée par le soleil !

Un bon p’tit-déj’, et on se met en route vers 9h30. Au lieu de rejoindre Kalbarri par la route principale, on bifurque directement vers l’ouest, via la route qui passe par Port Gregory. C’est un peu plus long, mais ça vaut largement la peine en raison de la présence d’un lac rose… Une énorme étendue d’eau peu profonde d’une belle couleur allant du rose pastel au rouge foncé. La responsable d’une telle couleur est une algue qui forme de nombreuses molécules de caroténoïdes ! Les collines environnantes se reflètent parfaitement dans les eaux calmes et on entend crisser la croûte de sel quand on marche sur la surface. C’est trop beau !!!

On reste un bon moment à jouer avec nos reflets et les nuances de roses, avant de revenir au van pour continuer la route. On a eu de la chance : un énorme car de touristes asiatiques débarque au bord du lac alors qu’on revient vers le parking ! Ils ne s’aventurent pas plus loin que 3 mètres sur le lac et font tous la même photo…

On continue une cinquantaine de kilomètres vers le nord le long de la côte, direction le village de Kalbarri, aux portes du parc national du même nom, que l’on se réjouit énormément de visiter. Ce parc est divisé en 2 parties : la partie côtière, une succession de points de vue et petites balades sur la route au sud du village par laquelle on arrive, et la partie plus à l’intérieur des terres, que l’on visitera dans un 2ème temps. Au lieu de s’arrêter aux différents points de vue en remontant la côte, on fonce néanmoins directement au village pour réserver au plus vite notre emplacement dans un camping payant. Il n’y a pas de camping gratuit dans les environs, donc on est obligés de dormir dans un « vrai » camping ; or, c’est la très haute saison car nous sommes pile entre le long week-end de Pâques et le Anzac Day (férié dans tout le pays). Autrement dit, en prenant 3 jours de congé, les familles australiennes se retrouvent avec 10 jours de vacances : elles sont donc toutes en vadrouille dans les environs ! 😉

Heureusement, la dame de l’office du tourisme nous indique qu’il y a encore quelques emplacements libres au Wagoe Camping, plus au sud. Elle ne peut pas réserver depuis là, ce qui veut dire qu’on doit refaire la route en sens inverse pour s’y présenter et assurer la réservation… Et comme on a un véritable coup de cœur pour la région en entre-apercevant les paysages côtiers spectaculaires, on réserve tout de suite 2 nuits consécutives au Wagoe. 🙂 Il est midi, cette fois-ci on peut vraiment commencer à visiter la région !

On remonte à nouveau la route côtière (on va finir par la connaître par cœur !), et on s’arrête au premiers points de vue : Nature Bridge et Island Rock. PapyVan garé, on marche jusqu’au point de vue, et là, on reste bouches-bées. On savait qu’on allait voir des falaises, mais que ce soit beau à ce point, c’était difficilement imaginable !! D’immenses falaises mélangeant la roche rougeâtre et la terre ocre plongent dans une eau turquoise… On est médusés. Scotchés. C’est magnifique !!!

Et comme si cela ne suffisait pas… Voilà qu’un groupe de dauphins se pointe au pied de la falaise. On voit une vingtaine d’ailerons d’un grand groupe, probablement en train de pêcher… Alalah, que la nature est belle !!!

Chris, tu as « quelques » mouches sur ton t-shirt…

Ce qui est vraiment moins cool par contre, c’est notre rencontre avec la mouche du désert. Chris l’a renommée la « chiant’fly », en référence aux sandflies de Nouvelle-Zélande. Celle-ci ne pique pas (heureusement !!!!), mais montre une persistance hors du commun à vouloir entrer dans tous les orifices humains possibles. Yeux, oreilles, narines… Tout y passe. Et il n’y en a pas qu’une : elles se déplacent pas dizaines, centaines, c’est malade !!!!! Chaque touriste se balade avec son essaim attitré qui bourdonne dans les oreilles et vient se poser au coin de l’œil de façon absolument dégueulasse. Ça fait gesticuler au point de devenir complètement zinzin ! On ne le sait pas encore à ce moment-là, mais elles nous suivront pendant presque tout notre périple en Australie de l’Ouest ; cela a d’ailleurs inspiré à Chris la magnifique Ode à la Mouche publiée il y a peu. Si on l’avait su en ce mardi 23 avril 2019, je n’aurais pas donné cher de notre santé mentale pour la suite du périple…

Affamés malgré la chaleur monumentale, on pique-nique sur le parking qui surplombe les falaises. Comme le soleil au zénith n’apporte pas forcément une belle lumière, et aussi (surtout) parce qu’on crève de chaud, on décide de repousser à plus tard la visite des autres points de vue. A la place, on va profiter de l’une des magnifiques plages de la région ! Cet après-midi, ce sera celle des Blue Holes, sable blanc et eaux turquoises.

On se prélasse au soleil sur le sable, petite sieste et lecture, sans oublier de se rafraîchir dans l’eau cristalline… Elle est bien fraîche, ce n’est pas les Fidjis ! 😉 Mais une fois dedans, elle n’est pas si froide. Il y a de gros rochers recouverts de coquillages qui apparaissent à la surface au fur et à mesure que la marée descend…

Vers 16h, on se déplace vers la plage du village, qui dispose de douches extérieures, et on en profite pour se laver complètement. Oui, avec une nuit payante en camping, on pourrait disposer d’une bonne douche chaude en cabine privée intérieure et tout et tout, mais on préfère quand même notre douche froide extérieure en maillot de bain avec vue sur l’océan ! Question de principe 😉

Lavés, séchés, campervan nettoyé, on est d’attaque pour continuer notre exploration des différents points de vue, cette fois-ci avec la lumière du coucher de soleil. C’est d’une beauté rare, encore un spectacle de la nature que l’on n’est pas prêts d’oublier… Rholalah, mais qu’est-ce qu’on en prend plein les yeux !! Avec la lumière de fin de journée, le rouge des falaises de Red Bluff ressort encore plus !

Il y a un vent à décorner les bœufs mais c’est plutôt une bonne nouvelle : les mouches n’arrivent pas à s’accrocher et sont fouettées par mes cheveux qui tourbillonnent dans tous les sens. Héhé 😉

On change d’endroit avant que le soleil soit complètement couché et on profite des derniers rayons orangés au point de vue de Grandstand…

Retour au Wagoe camping ; it’s barbecue time ! Oui, parce que PapyVan est également équipé d’un barbecue extérieur… On installe la petite table, nos chaises de camping, et Chris s’occupe de griller des saucisses en utilisant un peu d’huile en spray. On est quasiment prêts à demander le passeport australien ! 😉 Bon, en fait non : on doit finir la cuisson des saucisses à la poêle (le crime), car il y a trop de vent pour que la flamme du barbecue au gaz soit suffisamment performante… Un p’tit verre de vin à la main, on mange notre souper sous les milliers d’étoiles de la Voie Lactée. Bonus: les mouches ont disparu depuis qu’il fait nuit.

Franchement, elle est pas belle la vie ? 🙂

Jour 174: mercredi 24 avril 2019

Heuuuuu mais quel vent !!! Le soleil est déjà puissant dans le ciel quand on se réveille vers 7h30, mais on paresse encore un peu au lit, bercés par les bourrasques qui font tanguer PapyVan.

On a payé pour un « powered site » (emplacement de camping avec électricité) cette nuit, alors on en profite à fond jusqu’au check-out de 10h, tel Ross en chambre d’hôtel ! 😉 Chargement de tous les appareils possibles et imaginables, y compris la batterie domestique du van, utilisation du toaster au petit-déjeuner… On est gonflés à bloc, et j’ai même pris le temps de m’épiler, yes !

C’est reparti pour quelques points de vue ! Ce n’est pas ça qui manque dans ce parc national… Ce matin, ce sera Eagle Gorge, Pot Alley, et Grandstand. Des falaises rouges et une mer turquoise encore et toujours, mais on ne s’en lasse pas… C’est tellement magique ! A Pot Alley, on fait la petite balade qui descend jusqu’aux rochers bordant la petite crique. Les vagues viennent s’engouffrer avec fracas dans les failles entre les rochers… Waouh, waouh et encore waouh !!

Vers midi, la chaleur devient insoutenable et on préfère chercher de l’ombre pour le pique-nique. Après avoir miraculeusement trouvé une place plus ou moins à l’ombre dans le parking de l’office du tourisme, on embarque le pique-nique et on se pose sur une table sous un grand eucalyptus… On profite ensuite du wifi gratuit pour geeker un petit moment, avant de rejoindre la plage du village vers 14h30. Soleil, détente, plongeon dans l’eau froide de la baie (au moins, ça rafraichit !), et comme hier, on se dirige vers les douches extérieures pour laver tout le sel, la sueur et la crème solaire, alors que le soleil descend doucement vers l’horizon.

17h15, on est prêts pour un nouveau coucher de soleil aux couleurs spectaculaires ! Pour ce soir, ce sera Natural Bridge et Island Rock, les 2 premiers points de vue visités hier midi. Quelle lumière, quelle beauté, au risque de me répéter…

Le vent est complètement tombé par contre, alors je ne vous explique pas les mouches !!! Il doit y avoir eu des morts à cause d’elles : elles rendent tellement dingue que ça ne m’étonnerait même pas qu’il y ait déjà eu des sauts en bas de la falaise, dans un mouvement désespéré pour leur échapper…

Retour au camping Wagoe pour notre deuxième nuit là-bas ! Souper, brossage de dents, moment geek et lecture, puis on s’endort avec les rideaux des portes arrières ouverts pour la vue sur la Voie Lactée…

 

Odyssée en PapyVan – Episode 3 – L’itinéraire de l’étape (240 km) :

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