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Jours 57-62: Ceux qui passent le cap les pieds dans le sable

Mancora, Pérou.

Jour 57: vendredi 28 décembre 2018

Réveil vers 7h par le steward du bus pour le petit-déjeuner, puis on somnole pour faire passer le temps… Le bus s’arrête à Piura, capitale régionale, puis se dirige en direction de la côte Pacifique.

12h30, nous voilà arrivés à Talara ! Le temps de se renseigner sur les moyens de transport pour aller jusqu’à Mancora, notre destination finale, et l’on se retrouve dans une cevicheria. Premier ceviche d’une longue série ! La chaleur est déjà écrasante et on sent une certaine ambiance balnéaire… 🙂

L’EPPO (compagnie locale de bus) part pile poil dans les temps, et il nous faut 2 heures de plus pour atteindre la petite ville de Mancora dans un vieux bus bringuebalant (heureusement, on peut ouvrir les fenêtres, sinon on aurait cuit sur place !)

Arrivés à Mancora, on décide de parcourir à pied le chemin jusqu’au Pepon Surf Camp où l’on a réservé pour la première nuit, malgré la bonne vingtaine de conducteurs de mototaxis (les tuk-tuks du coin) qui nous sautent dessus. On est relativement « légers », car on a laissé mon backpack et une partie de nos affaires chez Mamita à Lima !

Le Pepon Surf Camp est tel que l’on peut imaginer un surf camp. Cabane principale en bambou, palissades qui protègent l’espace commun très agréable, avec petites tables et hamacs. Au pied de la palissade, une rangée de tentes sont installées à l’ombre d’un avant-toit en bambou et feuilles de palmiers. Comme le 90% des gens qui logent ici (je crois qu’il n’y a que 2 chambres), on a réservé une nuit en tente… Ambiance plage et relax garantie ! En plus, le surf camp est vraiment à 10 mètres de la plage.

Une fois installés, on décide d’aller y faire un tour ! On marche le long de l’océan, les pieds dans le sable… Oups, la marée est quand même assez haute et on est contraints de remonter sur le chemin en traversant un hôtel, ni vus ni connus 😉

On remarque quand même bien les dégâts causés par les quelques jours d’ouragan juste avant Noël, qui nous avaient fait hésiter à acheter notre billet de bus pour Mancora. Certaines rues sont défoncées et pleines de boue, d’autres endroits se sont retrouvés ensevelis sous le sable, et une partie du ponton du quai principal s’est écroulée, y’a des tiges en métal et des éboulis de béton sur le front de mer. Mais on voit tout le monde travailler dur, repeindre des bouts de façade et pelleter le sable pour tout remettre en état, car la haute saison touristique vient de commencer !

Arrivés sur le quai et la rue principale, on s’arrête sur une terrasse pour siroter un jus de mangue les pieds dans le sable, en regardant les surfeurs exécuter des prouesses… ou se rétamer sur les vagues, à choix 😉

Petit tour par le marché artisanal à flâner entre les différents stands, puis dans un minimarket pour faire quelques courses. On rentre au camp pour une bonne douche… Au menu ce soir : pâtes pesto, on a fait dans la simplicité !

Jour 58: samedi 29 décembre 2018

Réveil au son des vagues… et des 2 filles qui se marrent dans la tente à côté. On a super bien dormi, il fait grand soleil et déjà hyper chaud à 8h du mat’ !

Après le déjeuner, on se dirige vers la plage, pour une journée d’extrême activité… Autant dire qu’on n’a rien fait à part se tourner du dos sur le ventre, et du ventre sur le dos. Quand ça devient trop compliqué, on va faire un tour dans les vagues… Dure la vie ! 🙂

La faim finit par nous titiller le ventre. On plie bagage et on se dirige vers la rue principale en quête d’un petit resto sympa… C’est pas ça qui manque ici ! On s’attable au Tranka, très bon choix. Sauf que je trouve une sorte de mouche-cloporte dans le jus de citron de mon ceviche ! Hop, renvoi en cuisine ; heureusement, je n’avais pas commencé à manger. La serveuse m’en ramène un autre, deux fois plus grand pour s’excuser ! Et en plus, elle nous offre la tournée de Pisco Sour… Trop gentil ! On trinque donc à la pauvre mouche qui est venue mettre fin à ses jours de manière assez acide 🙂

Le ventre bien plein, on retourne s’étaler sur la plage pendant 1-2 heures… Grande, monstrueuse activité aujourd’hui !

Le ciel se couvre, et on rentre au camp vers 16h. Fin d’après-midi très tranquille à bouquiner dans le hamac, et à soigner nos ventres malheureux : l’inactivité a un prix, on a les deux la peau couleur écrevisse ! Et pourtant, on avait mis de la crème… Rien vu venir !

On mange quasi avec les poules ce soir, et il n’est même pas 21h quand on rentre dans notre tente pour récupérer de cette dure journée 🙂

Jour 59: dimanche 30 décembre 2018

Attention, record d’inactivité quasiment battu !

Comme on a oublié d’acheter une mangue pour le petit déj’ hier, et par peur de ne pas avoir notre dose de fruits journalière, on s’arrête dans un petit boui-boui pour un jus de banane. Et c’est reparti pour une journée plage ! … Aujourd’hui, la question de la position ne se pose pas, car il faut éviter d’exposer nos pauvres ventres cramés au soleil 🙂

C’est notre jour de chance, on est installés depuis moins d’une heure lorsque 3 filles viennent vers nous en nous proposant de reprendre le parasol qu’elles ont loué pour la journée, car elles partent en ville. Aaaaaaaah de l’oooooooombre… !!!

Quelques heures et un petit tour dans les vagues plus loin, on reprend le chemin du camp, en s’arrêtant au marché pour faire quelques courses. Soirée tranquille au Pepon Surf Camp ; on discute avec Sarah, une Canadienne de Montréal, Benjamin, Elena et Toby, 3 Suisses de Zürich, Samuel, un Péruvien de Lima, et 3 Péruviennes de Trujillo dont on oublie de demander les noms…

Jour 60: lundi 31 décembre 2018

On se réveille sous un soleil de plomb et 30°C en ce dernier jour de 2018 ! On n’est pas très en avance sur notre programme, car on traîne un peu pendant le petit déjeuner…

Le temps de se tartiner de crème, et c’est parti : ce matin, on prend le bus pour Los Organos, puis un taxi collectivo jusqu’à El Ñuro, à peine plus au sud. On a décidé de suivre les conseils des 3 Péruviennes rencontrées au camp pour aller nager avec les tortues marines : au lieu de payer une excursion d’une demi-journée avec un guide, il vaut mieux aller par ses propres moyens jusqu’à El Ñuro, et payer 10 soles l’entrée dans le « parc aux tortues. »

Ce n’est pas un parc à proprement parler, car les tortues sont complètement sauvages et vont et viennent comme bon leur semble (ou disons, en suivant la nourriture, car ils les nourrissent régulièrement pour les garder dans les environs). Il y a simplement des gros flotteurs installés en carré et quelques échelles pour se mettre à l’eau. Bon, évidemment, ça reste touristique, et la file d’attente sur le ponton est énorme !

On arrive à 11h, en plein dans l’heure de pointe touristique (bravo nous), et il nous faut une heure de queue pour atteindre la distribution de gilets de sauvetage. On observe les groupes précédents nager avec d’énormes tortues marines. De loin, ça fait un peu attraction bidon et on appréhende d’être tombé dans un piège touristique, mais quand c’est finalement notre tour, on est comme des gamins tout excités !! 🙂

On s’avance sur le ponton et on descend l’échelle pour se mettre à l’eau… Les tortues nagent paisiblement sous nos pieds et carrément entre nos jambes, ou à la surface à côté de nous. Certaines font bien 1 mètre de long ; je pourrais presque me coucher en position foetale dans leur carapace tellement elles sont grandes ! Leur tranquillité et grâce sont impressionnantes…

Elles n’ont pas du tout l’air perturbé, et sortent de temps en temps la tête de l’eau au beau milieu d’un groupe de touristes surexcités, comme si de rien n’était. C’est trop génial de nager si près de ces animaux imposants !!! 🙂 En plus, on a de la chance, un gentil couple nous prête leur masque, qu’ils ont loué pour la demi-heure de nage. Super sympa ! A peine ai-je mis le masque et plongé ma tête sous l’eau que je me retrouve nez à nez avec une énorme tortue, sa tête à quelques centimètres de mon visage !!

De retour sur le ponton, on tente de se sécher un maximum, puis on rentre en mototaxi jusqu’à Los Organos. Avant d’aller à la plage, on s’arrête dans un petit boui-boui pour un ceviche de conchas negras (littéralement moules noires, mais je crois qu’en fait c’est des palourdes)… On doit être tombés sur le seul resto national dont les portions ne sont pas gigantesques ! Ce ceviche est même ridiculement petit… Tant pis, on se console avec un gros jus de fruits de la passion dans un resto sur la plage. 🙂

Le reste de l’après-midi est plutôt tranquille… et un petit miracle est arrivé : Chris a sauvé mes lunettes ! On sautait dans les vagues quand tout à coup, une vague plus grosse que les autres m’a surprise de dos (je tentais de calmer ma peau du ventre enflammée par le claquement de l’eau), et voilà que j’en perds mes lunettes ! 🙁 On scrute les alentours pour les retrouver à tâtons, mais c’est peine perdue… Trop déçue, je m’apprête à retourner sur la plage ruminer ma stupidité d’être allée dans les vagues avec mes lunettes, quand soudain Chris me crie : « je les ai ! » UNBELIEVABLE, je les ai perdues dans une énorme vague à 10 bons mètres de la plage, de gros rouleaux s’écrasent les uns après les autres en remuant le sable, et mes lunettes viennent se cogner contre les pieds de Chris qui a le réflexe de plonger pour les récupérer. Quel homme !!

Trop contente, je retourne sur le linge reposer ma peau cramée, tandis que Chris reste dans l’eau une bonne heure de plus à se jeter dans les vagues comme un gamin. 🙂

On rentre en bus à Mancora, puis à pied à notre camp. Il est quasi 18h lorsqu’on y arrive et le temps de passer sous la douche, le soleil est couché… On sent que la fête va battre son plein ce soir, tout le monde est affairé à se préparer pour sortir, la musique est plus forte que d’habitude, les gérants du camp ont sorti des gros hauts-parleurs, et on entend déjà des pétards partout !

On mets quelques signets sur maps.me de restaurants conseillés par TripAdvisor, mais au final on atterrit dans aucun de ceux-là… Notre choix se porte sur le Tokuyo, un excellent resto japonais, et on n’est pas déçus ! Le mélange des cuisines péruvienne et japonaise est un délice… 🙂

On traîne ensuite un peu dans les rues animées, puis sur la plage où la marée est si haute que les premières tables des bars ont quasiment les pieds dans l’eau. Finalement, on retourne dans la rue un peu excentrée de notre camp, qui a aussi un accès à l’océan. On passe le cap 2019 les pieds dans le sable au bord de l’eau, alors que des feux d’artifice et des pétards disparates éclatent dans tous les sens…

🙂 FELIZ AÑO NUEVO, PROSPERIDAD Y FELICIDAD PARA TODOS !!! 🙂

Jour 61: mardi 1er janvier 2019

Réveil à 8h… Je ne pense pas m’être levée si tôt (et si sobre) un 1e janvier depuis de nombreuses années ! 😉 Après toute l’agitation d’hier, le camp semble bien tranquille ; on entend des ronflements, des gens dorment dans les hamacs…

Comme on n’a pas pensé à s’acheter de quoi faire un petit-déj’ hier, on commande celui du camp. Des petits pains, des saucisses, oeufs au plat et énorme jus de papaye : l’année 2019 commence bien !!

Notre plan était d’aller 1-2 jours à Lobitos, THE village de l’ONG Waves for Development, à laquelle Chris contribue depuis de nombreuses années, bénéficiaire de l’incontournable et légendaire événement Ride for the Cause pour lequel nous avons tous les deux donné de notre temps et motivation. 🙂 Malheureusement, tous les hôtels, camps et auberges dans notre gamme de prix sont overbookés, et nous n’avons malheureusement pas notre tente avec nous ! C’est un peu notre faute, cela nous apprendra à vouloir réserver à la dernière minute en cette haute saison touristique… Changement de plan, on décide donc de prolonger notre séjour au Pepon Surf Camp, et de retourner à Lima avec un jour d’avance sur ce qui était prévu.

On passe par le centre avant d’aller à la plage, car on a les deux envies d’un bon café, et on se pose une bonne heure au Sweet Lady, une très bonne adresse ! Le temps de faire la file d’attente au bancomat (une heure de queue ! A croire que tout le monde a tout dépensé hier soir 😉 ),  et on retire le cash nécessaire au paiement de notre ticket de bus de retour vers Lima.

Avec tout ça, il est 14h quand on arrive à la plage ! Je lis pendant que Chris s’amuse dans les vagues ou dort à côté de moi… Petit tour par le marché pour un jus de fruits et quelques courses, avant de rentrer au camp. On paresse dans les hamacs, avant de se doucher et faire à manger… Tout le monde est un peu éteint, comme quoi le 1er janvier est semblable un peu partout, même à la plage ! 😉

Jour 62: mercredi 2 janvier 2019

Olalaaaaaah quelle nuit… J’ai été malade comme un chien !! Gastro ou indigestion je ne saurais jamais, mais quelle horreur !

Aujourd’hui aura donc été encore plus inutile qu’un 1er janvier, car j’ai végété à peu près l’entier de la journée, d’abord sur un linge à l’ombre, puis sur une chaise, la tête posée sur la table devant moi, puis dans un hamac, clairement la meilleure des 3 options. Sarah, la Canadienne rencontrée au camp, qui a eu la même chose que moi la nuit précédente (la pauvre, ça aura été un nouvel-an mémorable pour elle !) me passe une partie de ses médocs, et le gérant du camp, super sympa, emmène Chris en scooter à la pharmacie la plus proche pour acheter quelque chose contre la déshydratation. Je suis aux petits soins, et avec tout ça je me remets gentiment de mon affreuse nuit, mais je suis vidée de mon énergie ! Chris a eu tellement pitié de moi qu’il n’a même pas pris de photo de mon état le plus glorieux de la journée, étalée sur mon linge en train d’agoniser… Mon seul réconfort est que cela n’est pas arrivé la nuit suivante, dans le bus de retour vers Lima !!

Vers 17h, après avoir bouclé les sacs (enfin, surtout Chris), on se dirige vers le terminal de bus Cromotex. Chris profite du retard du bus pour s’enfiler une énorme assiette de poulet-frites. Le pauvre, il n’a quasiment rien mangé de la journée, sauf que pour lui ce n’était pas voulu ! On embarque, je m’enfonce dans mon siège et mange un peu de riz blanc du repas du soir. Heureusement, à part ma jauge d’énergie proche de zéro, mon ventre se porte beaucoup mieux et je vais profiter de cette longue nuit de bus pour récupérer ! Nous avons 19 heures de bus devant nous avant l’arrivée à Lima prévue demain à 13h…

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