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Jours 136-138: Ceux qui habitent dans un van… Akaroa & Christchurch

Akaroa Peninsula, Nouvelle-Zélande.

Jour 136: dimanche 17 mars 2019

On se réveille dans le silence caractéristique des campings de Nouvelle-Zélande. Tout est tellement calme… Pourtant on a fait une « grasse mat’ » : il est déjà 8h30 !

Les yeux tout collés, on replie le lit et on se met en route. On a oublié d’acheter du pain hier, et il nous faut donc trouver un magasin avant de pouvoir déjeuner ! Le premier sur notre route se trouve à 40 kilomètres au nord, tout proche du petit village de Moeraki. Ça tombe bien, on voulait justement s’y arrêter pour observer les boulders.

Comme on a bien faim, on déjeune sur le parking de l’office du tourisme, puis on descend sur la plage voir ces fameux cailloux sphériques. Trop beau ! La marée est assez haute : certains sortent tout juste de l’eau tandis que d’autres sont dans le sable, plus haut sur la plage.

Chris, tu es repéré !

On avance jusqu’à l’autre extrémité de la « plage aux boulders » pour éviter le car de touristes asiatiques qui vient de débarquer. Pas forcément envie de se retrouver entre un caillou et leur redoutable perche à selfie ! 😉

 

Bon, OK, on ne fait pas de selfies, mais au final on n’est pas mieux qu’eux, car on passe un bon moment autour et sur ces boulders à faire des photos sympas en sautant de l’un à l’autre…

C’est reparti un peu avant midi pour les 300 kilomètres de route qui nous séparent de la Péninsule de Banks (Akaroa de son nom maori). Pour une fois, et cela doit être la seule de Nouvelle-Zélande, la route est assez ennuyeuse et pas franchement belle. Non mais voilà qu’on devient difficiles en plus ! 😉 On passe de villages en villages en traversant les champs cultivés et les pâturages de moutons… Le paysage est plat, et on est trop loin de la côte pour voir la mer ! La route est également beaucoup plus fréquentée que dans le reste du pays ; pas cool, nous qui avions pris l’habitude de conduire seuls 😉

On s’arrête à Timaru vers 14h pour manger quelque chose, puis on quitte enfin la route principale pour entrer sur la péninsule. Là, ça devient très joli, la route tournicote dans les collines vertes et le ciel s’est bien éclairci ! 🙂

Les traductions, c’est pas toujours super réussi…

On arrive au petit village d’Akaroa vers 17h30. On gare notre van dans le parking pour la nuit, puis on va se balader sur les quais… L’influence française est frappante ici, je n’ai aucune idée pourquoi. Il y a des drapeaux français partout et des boulangeries avec du vrai pain !

C’est la Saint-Patrick aujourd’hui, et quelques bars et restaurants sont ouverts en ce dimanche soir, mais je ne suis pas sûre que l’ambiance soit vraiment à la fête ce week-end pour les Néo-Zélandais. Il y a eu une marche commémorative cet après-midi dans le village, suite aux événements tragiques de Christchurch de vendredi. L’un des arbres est tout décoré de ballons avec des mots de soutien… On y ajoute le nôtre avec une boule dans la gorge. Que ce peuple pacifique, bienveillant et fort puisse aller de l’avant !

La lumière de cette fin de journée est magnifique. On s’attarde un peu sur les quais, puis on revient vers le campervan pour cuisiner et manger notre souper sur une table de pique-nique à proximité du camping avant qu’il fasse nuit…

Jour 137: lundi 18 mars 2019

Yes, le soleil fait son apparition quand on se réveille ce matin ! Encore quelques nuages sur le port mais ça va être une magnifique journée…

On déjeune tranquillement, puis on se déplace jusqu’à la jetée de Daly pour y retrouver Adam, l’un des guides de la compagnie Ecoseaker, avec laquelle on a réservé notre tour en bateau. On va observer la vie marine et notamment… les dauphins !!! 🙂

Adam nous distribue des combinaisons et des chaussons en néoprène, et on s’équipe sur la jetée avant de monter dans le bateau. On est 12 visiteurs : 2 personnes font « seulement » la croisière, tandis que les 10 autres, dont nous, espérent nager avec les dauphins locaux ! Et pas n’importe quels dauphins : il s’agit du Hector’s dolphin, le plus petit dauphin du monde, et aussi l’une des espèces les plus menacées d’extinction. Il n’en existe plus que quelques centaines d’individus au monde, et pour autant qu’on le sache, ils sont ici, dans le port naturel et au large d’Akaroa, en Nouvelle-Zélande ! Toute la zone est donc une réserve naturelle marine, où la pêche est strictement interdite : ce sont les dauphins, entre autres espèces, qui régulent la population de poissons, et surtout, cela évite qu’ils meurent dans les mailles des filets de pêche… On va aller à la rencontre de la vie marine dans l’habitat naturel de ces dauphins uniques au monde ! 🙂

10h30, tout le monde est à bord et c’est parti ! Adam et Steve, le capitaine, nous expliquent tout ce qu’il y a à savoir sur les Hector’s dolphins, et les choses à faire et à ne pas faire lorsqu’on tente de nager avec eux… On est surexcités, et on ne tarde pas à en apercevoir deux, alors qu’on a à peine quitté la jetée ! Il s’agit d’une mère et de son petit, donc le bateau n’a pas le droit de s’approcher, à moins que ce soit eux qui viennent vers nous. Ils nagent tranquillement et on voit deux ailerons à une dizaine de mètres… puis ils s’en vont, et on continue notre croisière.

Le port d’Akaroa est splendide ! On est en fait dans la caldera d’un très ancien volcan. Toute la péninsule a été formée à partir de 3 volcans, tous éteints aujourd’hui. On navigue dans des eaux émeraudes, entourées de falaises et de grandes collines d’herbes et de forêts… Magnifique !

Bientôt, on est entourés par un groupe de dauphins. Ils nagent littéralement juste à côté du bateau et comme il s’agit d’une sorte de gros rafting, on est tout proches de l’eau ! On s’appuie sur les gros boudins et on les observe nager à côté de nous et passer sous le bateau… C’est fantastique !!! Ils sortent leur évent pour respirer, plongent puis remontent à la surface, et sont vraiment à 1 mètre de nous ; on pourrait les toucher en tendant le bras… C’est trop dingue, on est aux anges !!!

Adam et Steve observent le comportement des dauphins et en concluent que l’on peut se mettre à l’eau pour tenter de nager avec eux. Non pas que cela puisse être dangereux, mais par respect pour l’espèce et pour sa protection (il ne faudrait pas qu’ils quittent le port, où ils ont de grandes chances de survie), on doit formellement attendre de voir si les dauphins, très curieux et joueurs, montrent de l’intérêt pour le bateau avant de descendre dans l’eau.

On descend donc chacun son tour par l’échelle sans faire de gros « splash » pour ne pas effrayer les dauphins (petit rappel : on est plus grand qu’eux !), et on attend en barbotant… L’eau est à 16 degrés, mais grâce aux combinaisons quasi-intégrales de 6 mm d’épaisseur qu’ils nous ont donné, on ne sent presque pas le froid, sauf sur les mains et le cou. Il faut constamment agiter les pieds pour ne pas se retrouver à l’horizontale, car ces combinaisons font flotter tellement elles sont épaisses !

On attend, on attend… Non, ce ne sera pas pour cette fois : les dauphins sont partis plus loin, beaucoup plus intéressés par les poissons que par cette bande d’humains qui flottent !

On remonte sur le bateau et Steve nous amène un peu plus loin vers un autre groupe de dauphins… A nouveau, ils nagent tout près du bateau. C’est vraiment complètement fou de les voir de si près ; on a un sourire qui va d’une oreille à l’autre tellement on s’extasie !!!

Nouvelle mise à l’eau face à 2 dauphins qui tournent autour du bateau, marque de curiosité et d’intérêt pour les humains… Fausse alerte, ils partent pêcher plus loin. Pas grave, nous on se marre bien à flotter et observer l’horizon pour apercevoir des petits ailerons ! Steve et Adam nous rassurent, on suit les consignes à la lettre : mains le long du corps, 2 mètres de distance entre chaque personne, etc… Les dauphins ne sont pas d’humeur, c’est tout ! Nous ne sommes pas à Sea World, nous sommes dans leur monde, et c’est eux qui définissent le programme du jour… 😉

Retour dans le bateau ! On a la chance d’apercevoir 2 otaries qui nagent à une dizaine de mètres de nous. Elles avancent super vite, en faisant quelques bonds hors de l’eau !!

Un peu plus loin, c’est au tour d’un pingouin de faire son apparition… Un petit pingouin d’une trentaine de centimètres qui nage tranquillement à la surface. Sans les indications de Steve et Adam, je l’aurais pris pour un canard : on est tellement habitués à voir des images de pingouins sous l’eau ou debout sur la terre que je ne pensais pas qu’ils avaient cette allure à la surface de l’eau !

On sort du port naturel et nous voilà sur le Pacifique… On longe les falaises, c’est vraiment magnifique. On croise à plusieurs reprises des dauphins qui nagent à côté de nous et passent sous le bateau ; on est comme des gosses tellement c’est génial !!! On voit même un jeune albatros passer au-dessus de nos têtes… Jeune, car il ne fait « que » un bon mètre d’envergure. Waouh !

Remise à l’eau, il y a 2 dauphins qui montrent de la curiosité envers nous ! On descend l’échelle rapidement mais sans mouvements brusques, et on se met en position dans l’eau. Ils nous tournent autour et on peut voir leurs ailerons à maximum 5-6 mètres de nous… Ils disparaissent puis réapparaissent à plusieurs reprises et on attend… Nop, 5-6 mètres sera leur rapprochement maximal. Tant pis ! On remonte dans le bateau avec un grand sourire, tout contents de l’expérience. 🙂

Steve nous amène ensuite au pied d’une falaise connue pour abriter une colonie d’otaries. Il y a une dizaine de petits, nés en décembre 2018 ! On est tout attendris devant leur gueule d’ange et leurs tentatives maladroites, mais finalement couronnées de succès, pour grimper sur les rochers environnants. Certains font la sieste, tandis que d’autres nous observent et semblent prendre la pose !

On nous offre un chocolat chaud et des biscuits pour nous réchauffer, puis on retraverse tout le port naturel d’Akaroa pour rentrer vers la jetée… Quelle expérience, on en gardera un sacré souvenir !! On est également contents d’avoir pu contribuer à la conservation de ce Hector’s dolphin, via le prix de notre croisière…

On se débarrasse de nos combinaisons en se contorsionnant (ça colle !), et on se dirige vers une auberge de jeunesse au centre du village pour y prendre une douche chaude qui fait du bien, payée 5 dollars à l’office du tourisme. On dîne ensuite sous le soleil qui sèche nos affaires… Le repas est un peu bizarre ce midi : soupe aux nouilles, reste de riz au thon et aux légumes d’hier soir, et sandwich au jambon. On termine nos restes, car ce soir on s’offre un resto pour notre dernière soirée en Nouvelle-Zélande. Méga raffiné !

Il est 15h30 quand on reprend la route. Le paysage est tellement grandiose qu’on profite encore d’un beau point de vue sur le port et la péninsule d’Akaroa !

17h, nous voilà arrivés au centre de Christchurch, après quelques kilomètres de bouchons à l’entrée de la ville. Les travaux post-tremblement de terre de 2011 ont sacrément bien avancé : quel contraste avec l’alignée de chantiers et de bâtiments encore à moitié détruits que j’avais pu voir en 2014 ! On passe d’ailleurs un moment dans la bibliothèque flambant neuve de la ville, un immense bâtiment ultra-moderne. On prépare les prochains articles pour le blog, ainsi que notre arrivée aux Fidjis demain soir. Très étrange de retourner sur les sites de réservation d’auberge de jeunesse, après un mois en campervan…

On quitte la bibliothèque juste avant sa fermeture à 20h pour un petit tour dans le centre-ville afin de choisir un resto, et on s’attable au Sakimoto. La nourriture est excellente, et on se régale de plats pas du tout locaux pour notre dernière soirée chez les Kiwis ! 😉

Retour au van ; on conduit jusqu’au port de Lyttleton en banlieue de Christchurch, où l’on trouve facilement une place dans le grand parking gratuit pour y passer la nuit…

Jour 138: mardi 19 mars 2019

Dring, dring ! Debout, il est 8h et on a du pain sur la planche ce matin !

Petit-déj’, vaisselle complète, nettoyage du van, désinstallation du lit, réarrangement et fermeture de nos gros backpacks au complet, tri de nos restes de nourriture et de nos déchets, vérification de tous les vide-poches… On est un peu nostalgiques, alors on fait ça en musique, ça passe mieux !

Un petit plein d’essence plus tard, nous voilà au dépôt de la compagnie Tui Campers juste avant midi, pile poil dans les temps. La nana de la réception fait la vérification du véhicule et règle les derniers papiers avec nous, puis nous amène à l’aéroport. Trop cool, la navette faisait partie du service ; on se demandait justement comment y aller ! 🙂

Arrivés à l’aéroport, on fait le check-in et on dépose nos gros sacs pour la soute, puis on va manger quelque chose au premier étage. On se disait qu’il fallait prévoir large niveau temps au cas où les contrôles seraient renforcés après les attaques de Christchurch, mais non, tout est pépère, on passe la sécurité en 5 minutes !

Nous voilà devant la porte, à attendre l’appel pour notre vol prévu à 15h30… Même avec les cartes d’embarquement sous les yeux, on a de la peine à y croire :

ON VA AUX FIDJIS BABY !!!!!!!!!

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