• Menu
  • Menu

Jour 115: Ceux qui habitent dans un van… Coromandel

Péninsule de Coromandel, Nouvelle-Zélande.

Jour 115: dimanche 24 février 2019

Les gouttes de pluie cognent contre le toit de notre campervan ; le son de plus en plus fort a eu raison de notre sommeil… Aucun réveil n’était programmé pour la journée, mais les conditions météo nous rappellent que notre « maison sur roues » est sensible à ce genre de phénomène. Le coucher de soleil d’hier aux couleurs roses nous paraît bien loin!

On décide de préparer le petit-déjeuner à l’abri du vent et de la pluie, et quel meilleur endroit pour le faire ailleurs que dans le van ? Les toilettes ! Pendant que Camille prépare les tartines dans la voiture, je m’occupe de faire chauffer l’eau nécessaire pour nous préparer du thé, en posant la cuisinière à gaz par terre dans les toilettes.

Le temps est exécrable en ce début de matinée, alors on déjeune dans le van en contemplant la pluie qui se déverse sur notre pare-brise. Après le déjeuner et la vaisselle faite, on reste au chaud dans la voiture pour avancer hors ligne sur les prochains articles de l’Amérique du Sud qui doivent encore être publiés, en attendant que le ciel se découvre complètement…

Aux environs de 10h17, la pluie a cessé de tomber et nous profitons de cette accalmie pour reprendre la route en direction de la péninsule de Coromandel. D’après la brochure fournie par l’office du tourisme néo-zélandais, la région cache l’une des plus belles plages au monde, classée dans le Top 10: New Chums Beach! Nous ne pouvons pas manquer ça, d’autant plus que le soleil fait son apparition pour de bon et que le vent se calme…

Nous roulons en direction de la péninsule ; parfois la route longe la mer, par d’autres fois elle s’enfonce entre les montagnes, mais dans les deux cas le paysage est spectaculaire. La marée est haute alors on frôle la mer et nous nous arrêtons à plusieurs points de vue pour l’admirer. Quel plaisir de rouler sur ces routes, ça tourne à gauche, puis à droite, puis ça monte et ça descend… Il ne faut pas être sensible en voiture ici !

Nous voilà au village de Whangapoua, où nous trouvons une place de parc près d’une plage. La New Chums Beach se trouve à seulement 1.5 km mais vu que l’accès y est difficile à cause de la marée haute, cela va nous prendre entre 30 et 40 minutes. On prends nos linges et maillots de bain, et c’est parti pour une petite marche en tongs !

Le seul moyen pour atteindre le chemin qui nous mène à la plage est de se mettre à l’eau : elle nous arrive à mi-hauteur des cuisses, mais le passage ne dure que 2 minutes. Nous marchons ensuite sur les gros cailloux et rochers qui longent la mer, les vagues tapant contre ceux-ci pouvant nous déstabiliser à tout moment, nous faisons très attention à ne pas glisser en tongs… Au bout de ce passage, nous entrons dans la forêt et nous apercevons le sable blanc entre les arbres, le bruit des vagues cassant sur la plage s’entend de plus en plus fort, nous y sommes presque !

La voilà, la plage s’ouvre devant nos yeux ; elle n’a rien à envier aux plages caribéennes, son sable est d’un blanc éblouissant et son eau, d’une transparence à faire pâlir un fantôme 🙂

Nous enlevons nos tongs pour mieux sentir ce sable fin sous nos pieds, nous longeons la mer pour enfin nous poser au milieu de la plage, pas très fréquentée cela dit en passant, et prenons un pique-nique sous le soleil brûlant !

La marée a baissé pendant que nous prenions le soleil. Avant d’entamer le chemin du retour, nous croisons un couple de touristes qui nous conseille de monter sur le rocher qui surplombe la plage : 10 minutes de marche selon lui… En tongs, on met le double d’autant plus que ça grimpe sec !

Au péril de notre vie, nous grimpons au sommet de ce beau rocher et la vue depuis là-haut nous laisse sans mot, c’est encore plus beau que lorsqu’on est dessus ! La montée, et la descente qui s’ensuit, valait clairement la peine, et même que la casquette de Camille a failli s’envoler à cause du vent qui s’est levé entre temps.

Retour à la voiture plus facilement, puisque cette fois la mer a reculé. Prochaine étape : Hot Water Beach, curiosité de la région.

Hot Water Beach est un mystère géothermique. Lorsque l’on creuse un trou dans le sable dans un périmètre bien défini de la plage, de l’eau chaude s’y trouve, elle remonte d’une source souterraine ! Les gens prennent donc une pelle avec eux lorsqu’ils se rendent à cette plage pour creuser même pas profondément et s’asseoir dans la flaque remplie d’eau chaude… Véridique !

Comme la pelle ne fait pas partie de l’équipement que contiennent nos sacs à dos, nous allons jouer les opportunistes et profiter du départ d’un groupe de touristes pour profiter du petit puits d’eau chaude déjà creusé ! Bien fait pour nous, on se brûle les fesses tellement l’eau est chaude 🙂 Il suffit de creuser un peu plus large pour tempérer l’eau ou de lier deux trous pour augmenter la température ! J’en profite pour aller jouer dans les vagues de l’océan, dont l’eau est plutôt fraîche…

Après avoir joué comme des gamins dans le sable, nous reprenons la route, car il faut trouver un camping avec une douche. A une demie-heure de route, nous nous arrêtons dans un joli parc. La seule douche se trouve à l’extérieur du local des toilettes et elle est froide… On se dit qu’on était bien dans les sources d’eau chaude 🙂 Le vent souffle de plus en plus fort, alors on prend la douche la plus rapide depuis que nous sommes en NZ. Comme ça fait du bien d’être propre et mettre des habits secs…

Nous pouvons dès à présent admirer les couleurs qui sont rendues rose-orange grâce au coucher de soleil dans notre dos. A 21h, on rentre dans notre « chez nous » et on se repasse les images de la journée avant de s’endormir avec le bruit des vagues et du vent qui tape contre le van…

Leave a reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *